Ce matin, mon chef préféré me prend (au téléphone) quasiment au saut du lit, dans les 9h et demie, pour m'annoncer que je ferais bien de regarder sur evidens, le site des emplois fonctionnels de l'educ, pour une drôle de surprise: mon poste y est vacant à compter du 1er septembre. Il précise que j'ai intérêt à me dépêcher, les candidatures sont ouvertes jusqu'au 27 août.

Sur le coup, ça fait un peu bizarre de savoir qu'on est peut-être à 10 jours d'être sans poste ni logement. Dans d'autres circonstances, ça pourrait même être très angoissant. Voire paniquant.

Mais c'est pas ma nature. Et pis, y'a un truc.
J'appartiens à un petit corps qui va être liquidé et dans l'administration, la meilleure méthode pour liquider de probables râleurs, c'est de leur filer des trucs par petits groupes avant qu'ils demandent tous ensemble. Ca permet de disperser les attroupements et c'est plus facile à gérer que des mouvements de grogne généralisée.

Là, dans la phase un de la liquidation, des postes sont "regonflés" pour 40 d'entre nous et, comme les textes l'imposent, ils apparaîssent comme ouverts à tous les postulants. Charge à qui le peut et le veut de se porter candidat sachant que les titulaires actuels verront leur candidature ... examinée avec un oeil particulièrement ... bienveillant. En fait, si des sa1opards tentaient de se placer sur les postes, ça serait le goudron et les plumes mais évidemment le document officiel ne peut pas le préciser. Notons au passage que le ministère publie depuis le 1er août avec clotûre des candidature le 27 et que tous les postes concernés bénéficient de congés officiellement jusqu'au 28 au matin. T'as pas intérêt à être trop attaché à tes droits dans ces cas là, sinon: pas possible de candidater sur ton poste.

Et donc, pour suivre la règle, me voilà donc en train de faire une lettre de motivation pour expliquer que je pense être de taille à occuper un poste dont j'ai la charge depuis 2 ans. Et que je suis motivé pour venir et que je pense pouvoir assumer les responsabilités et na na na et na na nère.

Je sais pas pourquoi, j'ai quand même un peu l'impression que tout ceci est tellement dérisoire qu'il vaut mieux en rire.