On the road again

Par Garfieldd, Mercredi 5 Novembre 2003 à 16:23 :: >> Dans la tête

"...Il ne faut jamais revenir
aux temps cachés des souvenirs
du temps béni de son enfance.
Car parmi tous les souvenirs
ceux de l'enfance sont les pires..."
(Barbara - Mon enfance)

Ce n'est pas vrai que pour les souvenirs d'enfance...

C'est vrai aussi pour des souvenirs plus récents, qui touchent à l'amitié, à la convivialité, au partage... Il ne faut pas tenter de renouer avec des gens qui du jour au lendemain vous zappent, vous ignorent...

J'ai la faiblesse d'être fidèle. En amitié aussi. Dans une vie antérieure j'ai dû être un chien abandonné sur la route des vacances au bord d'un bois. Ne comprenant pas que la voiture qui s'éloigne ne reviendra pas. Que c'est fini. Que ça ne sert à rien de courir aprés en jappant avec une conviction qui s'étiole au fur et à mesure que les heures passent, que la solitude se fait plus oppressante...

C'est ça... j'ai été (ou bien je serai, et ce serait prémonitoire?) un chien abandonné...

Je réalise en écrivant ça, que ce n'est pas la première fois que j'emploie des images de route et de solitude.

J'ai souvent expliqué à des copains que si je devais me mettre en scène, je me verrais bien en autostoppeur fatigué, à la nuit tombée sur le bord d'une route. Une de ces petites routes de campagne sinueuse entre les champs et bordée de talus. Etroite. Qui ne voit passer qu'un tracteur de temps en temps... Mais là, comble de malchance, ce ne serait même pas la saison des labours ou des récoltes. Y'a même pas de tracteurs qui passe. Et je suis seul comme un con à faire du stop.

Malgré les apparences, malgré l'image que je donne au quotidien dans ce qu'il est convenu d'appeler la vie sociale, dans laquelle personne ne peut croire que je n'ai pas réussi, malgré l'affection de mes proches (familles) et de quelques amis trés chers à mon coeur, je suis seul.

J'attends ce qui ne vient pas, et comble de malchance je ne suis même pas au bon endroit pour le jour où ça passera...